Protections Intimes : Quells Solutions Ecologiques ?

Publié le : 12/06/2020 - Categories : Hygiène & Soin

Les protections intimes jetables, en plus d'être un fléau écologique de taille, sont de plus en plus pointées du doigt à cause de leurs compositions dangereuses et toxiques. Existe-t'il des solutions plus écologiques et saines ? On vous répond.

Protections intimes : quelques chiffres

Selon une étude réalisée par l’Anse en 2018, 91% des femmes de 13 à 24 ans utilisent des protections externes comme les serviettes hygiéniques et protège-slips jetables.
Les femmes de plus de 25 ans disent utiliser de manière beaucoup plus importante des protections hygiéniques internes comme les tampons ou la coupe menstruelle.

Le risque d’infection et de « problèmes vaginaux » (irritation, ulcération, sécheresse, prurit, etc.) est commun à toutes les protections intimes.


Le syndrome de choc toxique menstruel (SCT) est, quant à lui, cité uniquement pour les tampons et coupes menstruelles et touche en moyenne 20 femmes chaque année depuis 2010. Ce syndrome est cité uniquement pour les protections internes car elles retiennent le sang et donc cela facilite le développement des bactéries et donc du staphylocoque doré.

Les recommandations sur les tampons préconisent une durée de port maximales entre 4 et 8h.
Ces recommandations semblent peu ou mal suivies par la majorité des femmes utilisant un tampon, car selon l’étude, 79% des femmes répondent qu’elles gardent leur tampon toute la nuit sans le changer, et que 30% des femmes ne changent pas de coupe menstruelle durant toute une journée (2% pour les tampons).

Si vous souhaitez avoir plus d’informations sur les protections intimes, vous pouvez aller voir le rapport de l'Anse 2018.

Parlons argent

Dans sa vie, une femme dépense entre 4 500€ et 5 000€ pour l’achat de ses protections intimes jetables (tampons, coupes menstruelles, protège-slips et serviettes hygiéniques jetables).

Les serviettes hygiéniques lavables coûtent généralement entre 8€ et 20€ et s’utilisent une dizaine d’année en fonction de l’entretien. Soit environ 600€ tous les 10 ans. Vive les économies !

Parlons règles et odeurs

Beaucoup de personnes pensent que les règles « sentent mauvais ». Cette idée vient du fait que les odeurs désagréables sont causées en général par les bactéries qui se développent à cause de la macération du sang sur des serviettes humides et pleines de produits chimiques.

Donc même s’il est vrai que le sang qui coule peut avoir une odeur particulière, ce n’est pas à cause de ça que les règles « sentent mauvais ».

Plusieurs marques utilisent des parfums de synthèse dans leur composition pour pallier aux mauvaises odeurs causées par la macération du sang. Ces derniers peuvent causer des réactions allergiques comme des démangeaisons ou des irritations. Cela peut expliquer pourquoi certaines personnes tolèrent certaines marques et pas d’autres.

Parlons déchets

Les serviettes et tampons jetables font partie des 10 principaux déchets plastiques qui sont récupérés chaque année sur les plages. Car si l’on estime qu’on a ses règles 12 fois par an durant 40 ans et que l’on change de protection au minimum 3 fois par jour durant 4 jours chaque mois ; cela revient à plus de 5 700 protections hygiéniques utilisées et jetées par une seule personne lors de sa vie.


Comme la plupart des serviettes hygiéniques et tampons jetables ne sont ni biodégradables, ni écologiques, ils continuent de polluer lorsqu’ils sont enterrés dans les décharges ou ils finissent dans les océans et sur les plages si elles sont jetées aux toilettes.

Protections intimes : quelles sont les solutions écologiques et saine ?

Après toutes ces mauvaises nouvelles, vous pouvez vous demander comment est-ce que vous pouvez faire pour prendre soin de vous et de la planète pendant cette période particulière.

Nous avons la réponse. Il existe différentes alternatives aux protections intimes jetables comme :

  • - les serviettes en tissus lavables.
  • - les sous-vêtements absorbants
  • - l’éponge marine : petite éponge de mer utilisée comme protection intime lors de la période menstruelle. Ces éponges naturelles s’utilisent comme les tampons mais il faut les laver avant de les réinsérer.
  • - le flux instinctif libre : cette méthode consiste à vider son sang directement aux toilettes sans utiliser de protection intime. Cette méthode se base sur l’écoute de son corps.